Qu’est-ce que l’acide hyaluronique ?
C’est un polysaccharide (molécule glucidique à chaîne longue) naturellement présent dans le corps humain. Comme tous les glucosaminoglycanes, il se caractérise par sa forte capacité de captation et de rétention d’eau (ions chargés négativement attirant les molécules d’eau). Il est doté d’une texture gélifiée, légèrement visqueuse et élastique. On le retrouve principalement au niveau des tissus conjonctifs, épithéliaux et nerveux.
Ainsi, il est essentiellement présent dans :
- La peau : épiderme, mais surtout derme. C’est l’un des principaux constituants de la matrice extracellulaire (ou ciment intercellulaire) ; ainsi il permet la prolifération et la migration des cellules cutanées, telles que les fibroblastes (production de collagène et d’élastine), les kératinocytes (production de kératine), ou encore les cellules immunitaires cutanées.
- Le liquide synovial : un liquide produit par les membranes synoviales et formant une pellicule sur la surface interne des capsules articulaires. Ce liquide lubrifie l’articulation, nourrit le cartilage articulaire et évacue les déchets métaboliques.
- L’humeur vitrée : une substance visqueuse et translucide qui remplit la cavité oculaire, entre le cristallin et la membrane rétinienne. Son rôle est de maintenir la rigidité du globe oculaire et la rétine en place, tout en protégeant l’œil des rayonnements UV.
Est-il l’ingrédient anti-âge miracle ?
L’acide hyaluronique est donc une substance multifonctions, permettant autant l’élasticité des articulations que la cohésion des tissus. En outre il joue un rôle prépondérant dans l’inflammation, la réponse immunitaire, la cicatrisation ou la vision. Il est naturellement fabriqué par le corps humain, mais en prenant de l’âge, l’organisme en produit de moins en moins.
Des facteurs exogènes, à l’instar d’une surexposition aux rayons UV ou à la pollution, ainsi que la consommation de toxiques (comme le tabac) peuvent également enrayer sa production endogène.
Depuis quelques années, cet actif est partout. On le retrouve dans une large majorité de produits cosmétiques anti-âge, à l’instar des sérums ou des crèmes hydratantes. En outre, il a envahi les cabinets de médecine esthétique et de dermatologie, où les médecins l’emploient sous forme d’injections.
Mais pourquoi une telle popularité ?
Tout simplement parce qu’il comporte de nombreuses vertus :
- Le risque de réaction allergique après application ou d’injection est faible, car il est une substance déjà présente dans l’organisme. Il jouit donc d’une excellente tolérance.
- Il est résorbable, pour autant ses effets sont relativement durables (par rapport, par exemple, au collagène) – de l’ordre de 6 à 18 mois environ dans le cas des injections.
- Sa structure chimique fait qu’il dispose d’un fort pouvoir d’attraction de l’eau (vertus hygroscopiques). Ainsi, appliqué en surface, il permet une excellente hydratation des tissus.
- La forte présence de cet actif dans les tissus conjonctifs et épithéliaux garantit un meilleur renouvellement cellulaire. Or le ralentissement du renouvellement cellulaire est synonyme d’une santé cutanée altérée. La peau est moins résistante (kératine), moins ferme (collagène), moins souple (élastine), plus sujette à des défauts de pigmentation (mélanine)…
- Lorsqu’injecté, l’actif agit comme un « remplisseur ». Sa texture gélifiée permet de combler la perte de volume et les rides.
- Sa texture non-grasse rend son application agréable.
- Il est non-comédogène.
- Il convient à tous les types de peau.
Pour ces raisons, il peut être considéré comme un excellent ingrédient anti-âge :
- Il garantit à la peau une hydratation optimale (aspect frais et rebondi de l’épiderme), atténuant ainsi la présence des ridules de déshydratation.
- Il favorise le renouvellement cellulaire propice au maintien des qualités de la peau (volume, élasticité, résistance, densité).
- Il agit comme un « combleur » de rides, permettant ainsi de lisser l’épiderme (sous sa forme injectable).
- Il permet de redéfinir les contours d’un visage, luttant ainsi contre l’affaissement naturel de la peau (phénomène de ptôse typique du vieillissement cutanée).
L’acide hyaluronique dans les soins cosmétiques
1- Origine et fabrication
Cet actif est présent dans la majorité des cosmétiques est principalement obtenu par deux procédés différents :
- Une extraction de tissus animaux, en l’occurrence des crêtes de coq ou de poulet, puisque principalement composées de cartilage. Les crêtes de coq sont broyées, on en extrait la substance qui est ensuite traitée chimiquement et purifiée.
- Une fermentation bactérienne. Les bactéries Bacillus subtilis (naturellement présentes dans le sol) synthétisent des filaments d’acide hyaluronique.
À noter que la recherche se penche sur d’autres procédés de fabrication, faisant intervenir le végétal. Ainsi on trouve aujourd’hui de l’acide hyaluronique vegan, issue de la biofermentation du blé par des levures, de la synthétisation du Tremella Fuciformis (un champignon), ou de la fermentation de glucose végétal.
2- Les soins
De nos jours, l’ensemble des fabricants de cosmétiques emploient cet actif dans la formulation de leurs soins.
Principalement, les deux types de produits cosmétiques en contenant sont les sérums et les crèmes, c’est-à-dire des soins dont les effets bénéfiques sur la peau perdurent plusieurs heures.
S’agissant des sérums, ils sont en général hautement dosés mais peuvent également contenir d’autres actifs humectants, comme la glycérine.
À préciser : lorsqu’on utilise un sérum humectant, il est impératif d’appliquer ensuite une solution occlusive ou émolliente, pour s’assurer que l’hydratation soit maintenue dans la peau. Sinon, le sérum risque d’avoir l’effet inverse que celui escompté, et provoquer une déshydratation cutanée. Aussi, l’application du sérum doit toujours être suivie de celle d’un occlusive (crème, baume, huile).
S’agissant des crèmes, elles sont en général un savant mélange de substances hydratantes (apport d’eau), hygroscopiques (captation de l’eau) et occlusives (prévention de la perte en eau). Il n’y a pas de recommandation d’utilisation particulière, à part une application quotidienne (l’acide hyaluronique se dissipant rapidement) et de préférence sur peau humide (pour bénéficier de l’effet « capteur d’eau » de l’acide hyaluronique).
À ce titre, notre combo Sérum Hydratant + Crème de Jour est tout indiqué, si vous cherchez une routine à la fois hydratante et anti-âge.
En effet :
- Notre sérum, dosé à 2% d’acide hyaluronique, garantit à la peau une hydratation optimale et durable. En outre il lisse les ridules et les rides naissantes, souvent dues à une déshydratation. La peau retrouve volume et densité.
- Notre crème, savante combinaison d’acide hyaluronique et d’huile de noisette, assure une hydratation de long terme, tout au long de la journée, sans déperdition d’eau. La peau est plus souple, comme repulpée.
Enfin, dernière recommandation : évitez de les utiliser en même temps que des soins contenant du rétinol (application consécutive). L’ actif risque en effet d’agir comme un booster sur le rétinol, et d’accentuer ses possibles effets sensibilisants.
L’acide hyaluronique en institut
Cet actif, dans les soins topiques est, comme expliqué, principalement efficace sur le maintien de l’hydratation de la peau. Mais ses effets se dissipent rapidement. Aussi, pour garantir son efficacité, il s’agit d’en appliquer chaque jour.
En outre, il est présent dans les soins ne pénètre pas la peau profondément, et agit seulement au niveau de l’épiderme. Pour bénéficier pleinement de ses qualités anti-âge, il s’agit de le diffuser au niveau du derme.
Le seul procédé aujourd’hui disponible reste la technique des injections, en cabinet de dermatologie ou de médecine esthétique.
Les injections ne s’adressent pas à tout le monde.
Elles sont contre-indiquées chez :
- Les personnes atteintes de maladies auto-immunes.
- Les personnes souffrant d’une infection entraînant une inflammation de la peau, à l’instar de l’acné, du zona ou de l’herpès.
- Les femmes enceintes et allaitantes.
- Les personnes sous traitement anticoagulant.
- Les personnes ayant reçu au préalable des injections dites « permanentes ».
Les injections d’acide hyaluronique se pratiquent à l’aide d’une aiguille très fine, et permettent de combler les rides et sillons (texture gel venant pallier la perte de volume). Elles peuvent ainsi être réalisées sur différentes rides, comme les rides du lion, les rides jugales, les sillons naso-géniens, certaines pattes d’oie, les rides frontales, les rides d’amertume, les plissés du soleil, les rides du cou…
À préciser : si le médecin (dermatologue, médecin esthétique) juge la peau trop fine ou trop flétrie, il ne procèdera pas à une injection, mais préfèrera une autre technique anti-âge, comme le peeling.
Mais cet actif permet également de redessiner certains des volumes du visage. Ainsi il est amplement employé pour combler les cernes creux (vallée des larmes), repulper et ourler les lèvres ou redessiner les contours du visage (mâchoire, menton, pommettes, nez). Il permet donc de pallier les signes visibles du vieillissement que sont la perte de densité, la perte de volume et l’affaissement cutané.